Diplômée en 2020, Alix vient de se lancer dans une aventure un peu folle : la création d’une agence d’architecture du paysage avec 3 amis de sa promotion !

Cette initiative professionnelle découle du constat de nombreuses prestations paysagères réalisées à ce jour : manque d’inscription dans le local, perte de connaissance sur l’entité paysagère en question, palette végétale générique, projets similaires, incohérences dans les plantations, «green washing» à travers les projets, …

En tant que jeunes professionnels, nos engagements se veulent forts et assumés. Nous défendons un retour aux origines locales du paysage pour préserver leur richesse et leur diversité. Comment ? Par l’emploi de végétaux indigènes et adaptés, par l’utilisation des matériaux locaux et des savoir-faire traditionnels.

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Dans le cadre de leurs études, les étudiants réalisent un portfolio.

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Diplômé en janvier 2021, Florian Vanhamme est chargé de mission mobilité dans l’asbl Tous à Pied.

Ayant dû prolonger mes études d’un quadrimestre uniquement pour mon TFE, j’en ai profité pour postuler pour un job étudiant à mi-temps. J’ai rapidement été pris dans l’asbl « Tous à Pied ». J’y travaille donc depuis septembre 2020, d’abord comme assistant de mission puis chargé de mission mobilité principalement. Tous à Pied est unique en Wallonie : elle a un rôle de promotion de la marche utilitaire et de loisir, en travaillant sur l’ensemble du territoire et régional, et en partie sur Bruxelles.

Naturellement, avec ce diplôme en architecture du paysage, on est tenté de se tourner vers un poste en bureau d’étude, à dessiner des espaces publics urbains ou ruraux, ou à étudier et/ou organiser le paysage d’un territoire plus large. Mais les débouchés sont en réalité beaucoup larges ! La seule limite reste notre motivation et notre volonté.

Dans mon cas, je souhaite travailler sur les paysages du quotidien (thème de mon travail de fin d’études), par une approche plus fine et plus proche de l’individu, de l’habitant. Mon travail actuel en est un bon exemple : je suis en contact direct avec les communes et les habitants, pour faire (re)découvrir le territoire wallon par la marche, un mode de déplacement parfois délaissé, mais qui permet de mieux saisir le paysage alentour.

L’asbl a bien grandi ces dernières années, et mes études en architecture du paysage ont permis d’élargir les compétences de l’équipe : je viens rajouter cette touche paysagère plus sensible et créative ainsi que la maîtrise des échelles de l’aménagement du territoire dans des projets techniques, tels que la proposition de réseaux de cheminements piétons, l’animation de groupes (enfants et adultes) sur la biodiversité et la mobilité, l’organisation de marches exploratoires, l’écriture d’articles, etc.

La clé pour réussir ? La polyvalence ! Les outils utilisés et les projets menés s’éloignent de ce que l’on apprend dans la formation, mais ces 5 années d’étude m’ont appris à m’adapter à toutes situations, tout en permettant d’ajouter une plus-value à une équipe pluridisciplinaire.

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Passionné par ses études et les projets qui en découlent, Florian a développé un site internet qui décrit parfaitement les objectifs de la formation d’architecte paysagiste.

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Diplômé de Gembloux Agro-Bio Tech – Université de Liège en 2013, Jean-Baptiste Duchêne, travaille aujourd’hui à toutes les échelles : du petit jardin privé à des territoires régionaux. Actuellement indépendant, il mène différents projets allant de la conception d’espaces publics et de jardins contemporains privés à l’élaboration d’analyses paysagères. Il collabore également avec des architectes du […]

J’ai entrepris la formation en architecture du paysage parce que j’avais envie de faire des études qui touchaient à plusieurs domaines : j’étais tout autant attiré par l’histoire de l’art que par la botanique.

La formation en architecture du paysage ne se résume pas à l’aménagement de parcs et de jardins. Elle nous conduit dès le départ à travailler sur des projets d’aménagement de plusieurs hectares pour lesquels nous devons tenir compte tant des aspects scientifiques qu’esthétiques du paysage.

L’architecte du paysage doit avoir une vision transversale des projets : il intervient dans la gestion des ressources et de l’espace, il doit à la fois pouvoir lire et rédiger des plans et interpréter des données scientifiques. Il a donc besoin d’acquérir des connaissances dans une grande diversité de disciplines

En 1ère master, j’ai effectué mon stage dans un bureau compétent en matière d’architecture, d’architecture du paysage et d’études d’incidences. Ce stage m’a permis de voir l’étendue des débouchés auxquels ma formation pouvait mener.

Lorsque j’ai terminé mes études en septembre 2012, j’ai directement répondu à trois offres d’emplois. L’une d’entre elles portait plus spécifiquement sur le domaine des études d’incidences. Sans avoir découvert ce métier dans le cadre de mon stage, je n’aurais jamais osé postuler pour cette offre.

C’est pourtant dans cette société, la société CSD, que j’ai été engagé et que je travaille depuis octobre 2012. CSD est un groupe européen d’ingénierie et de conseil actif entre dans le domaine des infrastructures, du bâtiment, de l’environnement et de l’eau.  CSD fournit des prestations de conseils et développe des solutions économiques et ingénieuses qui augmentent la qualité de la vie et de l’environnement. En Belgique, CSD Ingénieurs est présent depuis 1989 et principalement actif dans le domaine des études d’incidences sur l’environnement, de l’assainissement des sites pollués et de la conception durable de bâtiments et de quartiers.

Au début, je travaillais principalement sur des études d’incidences sur les éoliennes. A présent, je suis également impliqué dans des projets immobiliers : développement de zonings économiques, implantation de bureaux, de nouveaux quartiers, etc. Les incidences liées à de tels aménagements sont à échelles variables et peuvent concerner tant la biodiversité que des aspects techniques comme l’électricité, la gestion des déchets ou la mobilité. Notre rôle est d’analyser le projet dans son ensemble, d’imaginer comment il va fonctionner et de voir s’il peut s’intégrer dans l’espace concerné (une ville par exemple). En fonction du projet sur lequel je travaille, je collabore avec différents spécialistes (ingénieurs civils et industriels, bioingenieurs, géologues, urbanistes, architectes, géographes, biologistes, agronomes,…).

Il m’arrive également d’avoir des échanges avec d’autres collègues à l’étranger.  Le groupe CSD compte, en effet, 500 collaborateurs répartis dans 30 succursales en Suisse, Belgique, France, Allemagne, Italie et Lituanie.

Ce que j’apprécie le plus dans mon travail, c’est d’avoir cette vue globale sur les différents domaines qui entrent en compte dans nos projets, à savoir le milieu biologique, le patrimoine, l’énergie, ainsi que les aspects urbanistiques, socio-économiques et l’aménagement du territoire.

Cela correspond vraiment à ce qui m’a attiré dans ces études : cette approche à la fois généraliste et multidisciplinaire.

Contrairement à ce que la plupart des gens pensent, l’architecte du paysage n’est pas limité à intervenir sur un morceau de parcelle, un jardin ou un petit parc. Notre espace de travail est bien plus grand que ça. La formation universitaire en architecture du paysage nous permet, par exemple, de repenser le paysage de façon globale.

Lorsque j’ai commencé mes études, celles-ci se déroulaient dans trois villes différentes : à Gembloux, Bruxelles et à Huy. Cette particularité pourrait faire peur aux nouveaux étudiants mais, pourtant, les côtés positifs sont nombreux : des liens plus forts se créent et nous avons la chance de rencontrer des étudiants aux parcours et aux mentalités très différents. Cela nous offre une ouverture d’esprit et nous terminons nos études sans être « moulés » par une seule philosophie. Dans la vie active, nous nous adaptons plus facilement et plus rapidement à tout environnement.

Durant notre cursus, en plus des cours théoriques et de « l’atelier-projet », nous devons réaliser un stage d’un mois au début de notre formation et un stage de quatre mois en dernière année. J’ai réalisé le premier à la Ville de Namur où j’ai eu l’opportunité de travailler sur un projet concret : l’aménagement des jardins du château de Namur. N’ayant pas assez de temps pour finaliser le projet en quatre semaines, j’ai prolongé mon stage en job étudiant et les plans que j’avais dessinés ont finalement été réalisés.

Pour mon deuxième stage, j’ai été accueillie dans une équipe pluridisciplinaire dans la société Planeco où j’ai travaillé sur certaines facettes de projets urbanistique et environnementaux en cours.

Ces deux stages m’ont permis de me rendre compte des différents outils mis à disposition de l’architecte du paysage lors de la réalisation de projets urbanistiques. On comprend également mieux comment sont mis en application les cours théoriques et pratiques.

A la fin de nos études, grâce à la multitude de cours suivis et aux nombreuses personnes rencontrées (architecte, urbaniste, écologiste,…), nous avons une vision très étendue des facettes du métier de l’architecte du paysage. Notre diplôme nous permet d’ailleurs de postuler à des offres d’emplois très variées.

Aujourd’hui, je travaille au BEP (Bureau économique de la Province de Namur) en tant qu’urbaniste dans le Département « Développement territorial ». Je travaille en collaboration avec des architectes, ingénieurs, historiens de l’art, gestionnaires de chantier, dessinateurs, cartographes,… En tant qu’équipe pluridisciplinaire, nous profitons des expériences des autres et soumettons nos projets à l’avis de nos collaborateurs afin de les améliorer.

Dans notre département, nous travaillons sur des projets urbanistiques divers et variés : plans communaux d’aménagement, rapport urbanistique et environnementaux visant à l’aménagement d’un nouveau quartier, d’une zone de loisirs, d’un parc d’activités économiques, le réaménagement d’une zone d’habitat et autres réflexions urbanistiques et paysagères, etc. Nous réalisons le projet de A à Z avec toutes ses particularités : conventions, gestion financière et administrative, conception urbanistique et architecturale, réalisation technique, rédaction des cahiers des charges,…

Grâce aux cours de droit et de droit d’aménagement, nous savons mieux appréhender les législations relatives à l’aménagement du territoire. On nous a également formé à planifier et suivre une méthodologie de travail (analyse, diagnostic, programmation, projet), à s’organiser, à être réactif, à tenir des délais, à être rigoureux,… Ces compétences acquises me permettent aujourd’hui de gérer et coordonner une vingtaine de projets en même temps.

Parallèlement aux projets urbanistiques, je réalise des plans de plantations pour des zones d’activités que le BEP gère. J’imagine les espaces d’agrément et de convivialité, d’alignement le long des voiries, espace tampon,… C’est grâce à mes cours de botanique et à ma connaissance des végétaux que l’on me confie ce genre de projets, ce qu’un urbaniste de formation ne pourrait pas faire.

Le véritable point fort de l’architecte du paysage ? Il peut comprendre et parler avec tout le monde : il connaît le langage de l’architecte, de l’environnementaliste, du citoyen, du politicien,…il peut interagir avec toutes ces personnes pour finalement arriver à un projet concret.

Le paysage peut se définir de multiples manières et apparaître à différentes échelles : une région, une province, une commune, un village, un parc, un jardin.

Par architecture du paysage, on imagine souvent la création de jardins ou d’espaces verts. Notre formation est beaucoup plus large, elle est pluridisciplinaire : apprendre le paysage, en comprendre les évolutions, être conscient que l’homme en fait intégralement partie et y joue un rôle prépondérant. Mais il s’agit également d’acquérir des connaissances en botanique, physique, géologie, dessin, histoire de l’art, infographie, etc. C’est cette variété qui m’a avant tout attiré dans ces études.

Dans le cadre de mon travail de fin d’études, effectué au Congo, j’ai comparé deux méthodes d’analyse paysagère : une méthode basée sur l’écologie du paysage et une autre méthode basée sur de la cartographie participative, avec les populations locales. L’objectif était d’analyser un territoire avec ces deux méthodes, de comparer les résultats, d’en extraire les similitudes et les différences. Une fois encore, c’est ce mélange d’analyses scientifiques et d’approche sociale du paysage que j’ai trouvé vraiment passionnant.

Mes études m’ont permis de voyager, de côtoyer des professeurs différents et de découvrir de nombreuses compétences.

Les possibilités de débouchés sont variables: il est bien entendu possible de se lancer dans le domaine de l’aménagement paysager ou de travailler dans des bureaux d’études. Mais il est aussi possible de se faire engager dans les services aménagement du territoire et urbanisme des administrations communales, provinciales, régionales ou dans des bureaux d’ingénieurs conseils chargés d’études d’incidences.

Aujourd’hui, je travaille dans un bureau de géomètre, auteur de projet pour des communes et des particuliers. Nous intervenons dans le cadre de l’aménagement du territoire. Nous travaillons sur des plans de secteurs, des schémas de structure communaux, nous éditons des règles en matière de cohérence architecturale ou urbanistique,…. Et en ce qui me concerne, le travail se passe autant sur le terrain qu’en bureau. Je réalise des levés topographiques, des études d’incidences paysagères et environnementales, je dessine des plans, je participe à des réunions avec les citoyens et collabore avec des bureaux d’architectes, d’urbanistes, d’ingénieurs.

Si les logiciels ou les outils utilisés ne correspondent pas toujours aux outils auxquels j’ai été formé, les notions que j’ai acquises pendant mes études sont suffisantes et me permettent de m’adapter.

Mon métier est vraiment très varié, à l’image de mes études et c’est ce qui me plaît !